Lightman Group
ELI : Dr. Lightman, les types de la Sécurité Intérieure sont là. Ils veulent que vous évaluiez le nouveau détecteur de mensonges portable.
CAL : J'arrive.
EMPLOYÉ N°1: Travaillez-vous au Département de la Sécurité Intérieure ?
EMPLOYÉ N°2: Oui.
ELI : Ouais.
EMPLOYÉ N°1: Avez-vous les cheveux noirs ?
EMPLOYÉ N°2: Oui.
TOM WHITMORE : Regardez, le détecteur mesure la cardio et la réponse galvanique de la peau. C'est le seul détecteur qui est développé avec ce genre de portée.
CAL : Oh, pas vraiment.
GILLIAN : Cal, tu connais le secrétaire Miller de la Sécurité Intérieure.
CAL : Content de vous revoir.
GILLIAN :Et voici Tom Whitmore, le nouveau Député de la TSA.
TOM WHITMORE :Qu'est-ce que c'est que ça ?
CAL : C'est un détecteur de mensonges. Les Africains de l'ouest les ont utilisé en premier. Quand vous êtes jugés, vous tenez l'oeuf dans vos mains, et s'il se casse, c'est un signe d'anxiété. Vous serez jugé coupable.
TOM WHITMORE :Je dirai que notre détecteur est un peu plus avancé.
CAL : Malheureusement, les deux dispositifs souffrent du même problème. Mlle Cooper, voulez-vous bien venir ?
Mlle COOPER : Puis-je ?
CAL : Pouvez-vous reposer les questions de contrôle, s'il vous plaît ?
TOM WHITMORE : Que faites-vous ?
Mlle COOPER :Travaillez-vous au Département de la Sécurité Intérieure ?
EMPLOYÉ N°2: Euh... oui.
Mlle COOPER :Avez-vous les cheveux noirs .
EMPLOYÉ N°2: Oui.
EMPLOYÉ N°2: Le problème avec les résultats c'est qu'ils sont tous faussement positifs.
GILLIAN : Les innocents peuvent le rater s'ils ont une quelconque montée d'émotion... colère, peur, éveil sexuel. Pas seulement de la culpabilité. Votre détecteur n'est pas plus performant qu'un oeuf pour nous dire à quelle émotion cela répond.
TOM WHITMORE : Non.
CAL : J'ai voulu essayer ça depuis des années. Vous auriez été jugé coupable, alors que vous êtes seulement énervé. Vous devriez dépenser votre argent à étudier des visages. 43 muscles combinés pour produire une possibilité de 10 000 expressions. Alors, si vous les apprenez toutes, vous n'avez pas besoin de détecteur.
SECRÉTAIRE MILLER :Combien a-t-on dépensé sur ce foutu projet ?
TOM WHITMORE : Pas beaucoup. Je suis sûr que nous pouvons regrouper la plupart des coûts.
CAL : C'était charmant.
SECRÉTAIRE MILLER :Quoi ?
CAL : Un geste de recul.
SECRÉTAIRE MILLER :Qu'est-ce que c'est ?
CAL : Il a reculé. Ça signifie qu'il ne croit pas ce qu'il vient de dire. Il ment.
TÉLÉVISION : Je ne suis pas un escroc. J'ai gagné tout ce que j'ai.
Générique
Lightman Group
CAL : Qu'est-ce que tu vois ?
GILLIAN : Je vois un scientifique sceptique, distant, obsédé par les tics des visages. Pourquoi fais-tu un entraînement sur les micro-expressions ?
CAL : Je l'ai réglé sur la vitesse 3. Quand tu essayes de cacher tes émotions, elles se dévoilent en un 5ème de sec, non ? Ça me teste à un quinzième de seconde.
GILLIAN : Impressionnant. Tu sais qui d'autre est impressionnant sur cette machine ?
CAL : C'est une autre tentative pour que je prenne Mlle Torres sous mon aile ?
GILLIAN : Tu as besoin d'un assistant sur le cas militaire.
CAL : Je t'ai pour ça.
GILLIAN : Je serai sur l'affaire Earl White. C'est une des plus célèbres recrues de NBA du pays. Le Comité Sportif de la fac veut qu'on cherche s'il a reçu un pot-de-vin pour jouer à la GWCU.
CAL : Nous avons une réunion à Fort Meade dans une demi heure.
GILLIAN :Je te retrouve là bas plus tard, ok, mais faisons participer Torres. C'est inné chez elle. Elle a des intuitions phénoménales.
CAL : Ça ne veut pas dire qu'elle connaît la science.
RIA : Dr. Foster a dit que vous vouliez me voir ?
CAL : Que vois-tu ?
RIA : Colère. Peur. Tristesse.
CAL : Allons-y.
Camp Militaire
COMMANDANT HARRIS : Le soldat spécial Sheila Lake a passé 3 ans dans la 23ème division, dont 2 en Afghanistan. Lake assure qu'elle a été violée par son chef de peloton, le Sergent Major Russell Scott. Nous aimerions que vous découvriez si l'accusation est vraie.
INSTRUCTEUR : Lake. Lake ! Prends ton équipement et présente-toi à l'équipe de l'avocat du juge.
RIA : Est-ce que le Sergent Scott ira à la cour martiale ?
COMMANDANT HARRIS : Nous n'y sommes pas encore. Les qualités du Sergent Scott sont vitales pour les missions d'intelligence tribales, nous approchons de la frontière pakistanaise. Si nous débutons une enquête de cour martiale, il sera loin des lignes pendant 6 mois.
CAL : J'ai peur qu'on ne puisse pas vous aider.
COMMANDANT HARRIS :Excusez-moi ?
CAL : Engagez-nous quand vous voudrez connaître la vérité. Pourquoi gaspiller l'argent du contribuable si ce n'est pas ce que vous recherchez ?
COMMANDANT HARRIS : Dr. Lightman, mon but premier est d'assurer la sécurité des femmes dans ce peloton. C'est pourquoi nous enquêtons. Mais le Sergent Scott est passé au détecteur.
CAL : Je parie que sa grand-mère, ne pense pas non plus qu'il l’ait fait. C'est également fiable.
COMMANDANT HARRIS : Le Sergent Scott sera au redéploiement dans trois jours. Il est le seul commandant qui peut reconnaître les hostiles à cette frontière. Sans lui, la mission est plus dangereuse pour les soldats de la 23ème. Je ne peux certainement pas avoir un violeur responsable de femmes dans ce peloton, mais si je dois mettre le Sergent Scott loin du terrain, j'ai besoin de savoir si cette femme dit la vérité.
Gymnase
GILLIAN : 2 m, il bouge comme si il faisait 1 m 50. Il pouvait faire un dunk à 10 ans, a gagné le championnat d'Etat à 14. Elu joueur national de l'année, ces 3 dernières années.
ELI : Je ne vous aurai pas pris pour une geek.
GILLIAN : Tu sais le garçon de 5ème avec le poster vintage Dr. J et le récapitulatif instantané des stats de sa carrière ? J'étais ce garçon.
JEREMY LEVINE : Dr. Foster ? Je suis Jeremy Levine de l'Association Sportive. Merci d'être venue.
GILLIAN : Qui n'aime pas passer sa journée à regarder Earl White dans son élément ?
JEREMY LEVINE : Howard Taft l'a certainement fait. C'est le recruteur qui aurait payé Earl 50 000 $ pour venir jouer pour Carver. Nous aimerions enquêter dessus discrètement. Earl est un bon gamin. Il a perdu sa mère l'année dernière. Il élève son frère tout seul. En plus, il sera pro ce printemps et vous ne voulez plus de mauvaise presse pour la règle de "1 année et va en pro". Forcer les gamins à faire 1 an de fac avant d'être pro les force à prendre le lycée plus au sérieux.
ELI : Ça force aussi les futurs stars à jouer 1 an au basket de fac, élevant la côte et les revenus.
GILLIAN : Loker a eu des mauvaises périodes avec les demi-vérités.
JEREMY LEVINE : Earl White, Dr. Gillian Foster et son associé, Eli Loker.
EARL WHITE : Vous êtes l'équipe du mensonge, c'est ça ?
GILLIAN :Plutôt l'équipe de la vérité, mais ça dépend du dossier. Avez-vous quelques minutes à nous accorder ?
EARL WHITE : Je dois ramener mon frère à la maison, et j'ai un exam d'éco demain. Besoin d'étudier, vous savez Mais appelez-moi sur mon portable plus tard. Je ferai tout pour laver mon nom.
GILLIAN :Nous apprécions ça.
JEREMY LEVINE : Quelques lectures rapides ?
ELI : Il parlait vite, et il tenait son ballon de basket contre son torse, créant une barrière entre nous. Ce sont deux signes d'anxiété.
GILLIAN : Ça doit être ce que chaque étudiant doit ressentir dans sa situation. Nous ne sommes pas des magiciens. Nous sommes des scientifiques. Nous devons parler à Earl et au recruteur pour déterminer des signes de mensonges concluants.
Salle du camps militaire
SHEILA LAKE : Je ne suis pas naïve, ok ? Quand vous signez pour être une des 4 femmes dans un peloton de 30 hommes, des mecs qui ne vont pas voir d'autres femmes pendant 6 mois... comme ils disent chez les scouts "sois prête".
RIA : Vous étiez harcelée ?
SHEILA LAKE : Du porno dans les latrines... "Jody calls".
RIA : "Jody calls" ?
SHEILA LAKE : * J'ai appris à cette chienne sa gauche puis sa droite j'ai cloué son cul et suis parti hier soir.*
RIA : J'ai compris.
SHEILA LAKE : Ouais.
RIA : Le Sergent Scott a participé à ça ?
SHEILA LAKE : Il n'a pas fait de blague ou quoi que ce soit, mais... ses mains étaient partout. Il aimait venir nous voir pendant qu'on se changeait, si nous étions sous la douche.
RIA : Parlez-nous de l'attaque.
SHEILA LAKE : J'étais... Je revenais d'un entraînement. Je l'ai croisé derrière la cantine. Et il m'a ordonnée de me déshabiller. Il m'a attrapée. Il m'a plaquée au sol. Il m'a agressée. J'ai été violée.
Salle de briefing
RIA : Qu'est-ce que c'était ce numéro de mime ?
CAL : Tu poses les questions, j'observe.
GILLIAN : Dr. Lightman trouve que poser des questions est perturbant. Il préfère observer.
CAL : Tu as fini le profil psychologique du gars qu'elle accuse ?
GILLIAN : Contente de te voir aussi.
RIA : Quel est son problème ?
GILLIAN : "Feu allié". "Dommages collatéraux". Tu peux commencer avec les mensonges dans le langage.
RIA : Je parie que ce n'est pas tout.
Salle d'interrogatoire
SERGENT SCOTT : Mardi dernier ? Je suis allé à un dîner. J'ai bu quelques verres au NCO Club. Je suis allé au PX, et je suis rentré à la caserne.
RIA : Redites-moi ça... commencez par la boisson.
SERGENT SCOTT : Boisson, PX, caserne. Du dentifrice et un déodorant. J'ai le reçu.
RIA : Vous n'étiez pas près de la cantine ?
SERGENT SCOTT : Je viens de dire que je n'y étais pas.
RIA : Vous dites que vous n'avez pas attaqué le soldat spécial Lake ?
SERGENT SCOTT : Exactement, et maintenant que nous en parlons...
CAL : Ok. Ce sera tout. Merci pour votre participation. Quel biceps vous avez là. Vous devez vraiment aimer la salle de musculation, non ? Normalement je ne mélange pas le travail avec le plaisir, mais... ça vous dirait d'aller boire un verre plus tard ou..
SERGENT SCOTT : Je ne suis pas gay. Et ce n'était pas un peu inapproprié ?
CAL : Absolument. Désolé. Exact, excusez-moi.
RIA : Qu'est-ce que c'était que ça ?
CAL : J'aime les hommes en uniforme.
GILLIAN : Le viol n'était pas prévu, une fois, sans violence additionnelle. Ça suggère un pouvoir péremptoire de violeur, quelqu'un d'obsédé par la virilité, qui a besoin que les autres le voient en tant qu'homme. Si le Sergent Scott correspondait au profil, il aurait réagi à mon ouverture avec une émotion... le dégoût.
RIA : Il n'y avait pas de dégoût, seulement de la surprise.
CAL : Exact... les sourcils relevés la mâchoire baissée.
RIA : Ok, mais... le type était totalement abasourdi.
CAL : Oui, mais il n'a montré aucun signe de tromperie, pas de trace de mensonge.
RIA : Il semblait vouloir me jeter à travers la pièce.
GILLIAN : Un homme accusé de viol est encore plus en colère s'il est innocent.
RIA : Ils ne peuvent pas dire tous les 2 la vérité.
CAL : Ils ne la disent pas. Les lèvres de Sheila Lake se sont baissées 2 fois quand elle décrivait le viol. C'est une erreur gestuelle classique. Ça signifie qu'elle n'avait aucune confiance en ce qu'elle disait. La femme mentait.
Labo Lightman Group
SHEILA LAKE (enregistrement vidéo) : J'ai été violée.
RIA : Vous pensez vraiment qu'une femme mentirait à propos d'un viol ?
CAL : Les vérités vexantes, la mortalité humaine, une femme moustachue... trois choses que nous préférons ignorer.
GILLIAN : Les rapports du FBI ont démontré que 8% des accusations de viol étaient fausses.
RIA : Mais les vétérans avec qui j'ai travaillé à la TSA disaient qu'une agression sexuelle était un gros problème.
CAL : Ça n'explique pas l'erreur gestuelle.
GILLIAN : Lake n'a pas montré quelques émotions typiques d'une victime de viol quand elle racontait son histoire.
CAL : Pas de honte... pas de peur. Nous aurions du voir beaucoup d'activité sur son front mais il n'y en avait pas.
RIA : Elle a peut-être un stress post-traumatique.
GILLIAN: Son manque d'émotion peut s'expliquer par son incapacité à exprimer ses sentiments...
CAL : Mais pas l'affaissement des lèvres.
RIA : Je vous le dis, il y a un truc chez ce Sergent Scott.
CAL ! Une fois j'ai eu des acteurs qui ont joué le témoignage d'un viol devant 30 juges fédéraux. Et vous savez ce qui indique le mieux s'ils ont cru l'homme ou la femme ? Le sexe du juge.
Couloir
RIA : Vous pensez que je le juge coupable parce que je suis une femme ?
CAL : Moi, Darwin, et 2 000 ans d'évolution.
GILLIAN : Ce qu'il veut dire... est qu'il est important de ne pas laisser ce que tu es interférer avec ce que tu vois dans la pièce.
SECRÉTAIRE : Dr. Lightman ?
CAL : Qu'est-ce que c'est ?
SECRÉTAIRE : Le rapport du harcèlement. Le peloton vient de l'envoyer On dirait qu'il a été déposé anonymement l'automne dernier.
GILLIAN : Il prétend que le Sergent Scott a surpris les femmes sous la douche et est entré dans leur caserne sans s'annoncer.
RIA : Ça nous ramène à l'histoire de Lake.
CAL : En général, ce n'est pas bien de traiter son patron d'idiot.
RIA : Je n'ai pas dit que vous étiez un idi...
CAL : Mais votre rictus l'a fait.
RIA : Ce n'était pas...
CAL : Oh, c'était une combinaison impressionnante de mépris et de dégoût.
RIA : Je suis... Je suis dé... Je...
CAL : Excuses acceptées.
GILLIAN : Va à Fort Meade et vérifie les dossiers personnels de la femme et du sergent. Et tiens bon.
EXTÉRIEUR
GILLIAN : Tu devrais être plus souple avec Torres.
CAL : Pourquoi ? Elle est toute positivement fausse. C'est le problème avec les innés. Ils ne voient pas ce qui manque. Ils suivent leur instinct, pas la science. Je prendrais un sandwich falafel, s'il vous plaît.
GILLIAN : Une glace italienne. Raisin.
CAL : Vous êtes-vous lavés les mains aujourd'hui ?
SERVEUR : Euh, ouais, bien sûr.
CAL : Vous avez une quelconque douleur au cou ?
SERVEUR : Euh, non. Pourquoi ?
CAL : Les gens le touchent quand ils mentent. C'est une manipulation classique. Vous êtes allé aux toilettes aujourd'hui ?
GILLIAN : Cal.
SERVEUR : Euh, non.
CAL : Oh, génial. Quelqu'un d'autre veut un bout d'excréments ? Personne ? Un bout d'excréments ?
Université
ELI : Si un ancien étudiant m'emmenait ici, je voudrais faire des paniers pour Carver.
GILLIAN : Je parie qu'il a fait bonne impression sur Earl White.
ELI : Pourquoi les types qui s'appellent White sont toujours noirs et les types qui s'appellent Black sont blancs ?
GILLIAN : Vais-je être regretter que tu sois venu ?
ELI : Barry White, Jack Black.
GILLIAN : Est-ce que ton honnêteté radicale t'oblig à dire tout haut ce que tu penses ?
ELI : C'est le seul moyen d'être vraiment honnête.
GILLIAN : Oublions-la quand nous travaillons. Veux-tu ? Que faisons nous à propos du recruteur ?
ELI : Howard Taft, 45 ans, s'est fait de l'argent sur Internet, a dirigé la campagne de financement pour le nouveau centre athlétique de Carver. Apparemment il aime rendre la pareille.
GILLIAN : M. Taft, merci d'avoir accepté de nous voir.
HOWARD TAFT : C'est toujours un plaisir de parler du basket de Carver, Dr. Foster.
ELI : Oh, une bague de championnat. Cool. Ça a dû coûter une fortune sur Internet.
HOWARD TAFT : En fait, je... je l'ai gagnée en montant au panier pour l'équipe de 1986. Qu'est-ce que c'est ?
ELI : C'est un analyseur vocal de stress. Ça mesure la fréquence de la voix et jauge l'anxiété.
GILLIAN : Le principal n'est pas ce que vous dites mais comment vous le dites. Parlez-nous de votre lien avec Earl White.
Salle de conférence Lightman Group
SHEILA LAKE (enregistrement vidéo) : Il m'a ordonnée de me déshabiller. Il m'a attrapée...
SECRÉTAIRE : Oh, désolée. Ce sont les partenaires de peloton du soldat spécial Lake.
CAL : Merci d'être venues. Je veux faire des interrogatoires individuels, si vous pouvez venir avec moi, vous 2 restez ici. Merci, Heidi.
SHEILA LAKE (enregistrement vidéo) : M'a plaquée au sol. Et il m'a agressée. J'ai été violée.
Labo
GILLIAN : Tu as fini l'analyse vocale de stress sur Taft ?
ELI : Ouais. Regardez.
Enregistrement vidéo :
ELI : Oh, une bague de championnat. Cool. Ça a dû coûter une fortune sur Internet.
HOWARD TAFT : En fait, je... je l'ai gagnée en montant au panier pour l'équipe de 1986.
montant au panier pour l'équipe de 1986.
ELI : Stress vocal typique sur une question typique. C'est la ligne de stress vocal de Taft.
GILLIAN Et vu à quel point la plupart des gens te trouvent irritant...
ELI : C'est une haute ligne de tolérance. Il devait être vraiment anxieux pour que la fréquence fasse un pic au dessus, donc... selon la ligne de base... on se rend compte que Taft a trois moments d'extrême anxiété.
GILLIAN : Laisse-moi deviner. C'est quand il a nié avoir soudoyé notre As du basket.
ELI : Indistinct à l'oreille mais...
TAFT (enregistrement vidéo) : Et, non, je n'ai pas soudoyé Earl White. Vraiment, je n'ai pas donné à Earl un centime. Un pot-de-vin ? Je connais à peine le gamin.
ELI : Grâce à la technologie, nous pouvons voir le stress dans la voix de Taft. Les données suggèrent que M. White vient de recevoir beaucoup d'argent.
GILLIAN : Mais nous n'avons pas vu de changement dans ses dépenses habituelles.
ELI : J'ai parlé à ses amis. Le gars ne frime pas, il vit dans un appartement avec son frère, il prend le bus...
GILLIAN : Earl recevra un gros chèque dès qu'il deviendra pro. Pourquoi accepter l'argent de Taft s'il ne le dépense pas ? Ça ne colle pas. Nous devons entrer dans la tête d'Earl.
ELI : Tu veux que je ressorte les enregistrements, voir s'il laisse échapper un tru quand il dit jouer pour Carver ?
GILLIAN : Oui. Quelle est la dernière vague de son ?
TAFT (enregistrement vidéo) : C'est toujours un plaisir de parler du basket de Carver, Dr. Foster.
ELI : C'est quand Taft te rencontre. Vous voyez comment le graphe est tout hérissé ? Ça indique une excitation. Apparemment le panier n'était pas la seule chose que notre sportif voulait monter.
RIA : Hey, puis-je...
GILLIAN : S'il te plaît.
Couloir
RIA : Le Sergent Major Scott a un passé.
GILLIAN : Il a un casier judiciaire ?
RIA : Un chargé.
GILLIAN : Je pensais qu'on ne pouvait pas entrer dans l'armée avec un casier.
RIA : En effet, à moins qu'ils t'accordent c qu'ils appellent une renonciation morale. Ça concernait juste les délits, mais elle a tellement envie de recruter qu'elle les utilise pour enrôler des criminels.
GILLIAN : Renonciation morale.
RIA : L'armée aime jouer avec les mots. Sergent Scott a été arrêté pour... possession de drogue, incendie criminel, agression et violence...
GILLIAN ; Il a été condamné pour incendie criminel ?
RIA : Il avait 16 ans, mais l'agression est plus récente.
GILLIAN : Non, c'est l'incendie le plus significatif. Incendie et viol ont une inhabituelle haute corrélation. Ces deux crimes sont une affirmation de pouvoir.
RIA : Alors avec la condamnation d'incendie...
GILLIAN : Oui. Ça rend le viol plus plausible.
Bureau de Cal Lightman
ROBERT ROSIELLO : Nous voyons des indicateurs prometteurs sur le marché du processeur Pentium. Les revenus de Techspring devraient être plus importants que jamais.
SECRÉTAIRE : Hey, patron.
CAL : Appelez mon courtier, dites-lui de retirer toutes mes actions sur Techspring.
SECRÉTAIRE : Ok. Et je viens de parler au bureau du Major Harris. Je leur ai dit que vous arriviez.
CAL : Regarde le haussement de la main. Ce n'est pas le bon moment d'investir dans Techspring.
GILLIAN : Nous devons parler du Sergent Scott.
CAL : C'est top secret. Comment l'avez-vous eu ?
GILLIAN : De la même façon que tu l'aurais eu. En donnant une correspondance entr l'incendie et le viol...
CAL : C'est intéressant, mais j'ai bien peur que ça ne révèle rien. Les camarades de peloton de Lake avaient beaucoup de choses à dire.
RIA : Heidi a dit qu'elles ne veulent pas parler du viol.
CAL : Je ne les ai pas faites venir pour les écouter. Je les ai faites venir pour les regarder écouter.
GILLIAN : Elles ont relancé la vidéo, hein ?
CAL : Ouais. C'est dans la nature humaine. Ils appuient toujours sur le bouton. Hey, Naturelle ! Qu'est-ce que tu vois ?
RIA : Rien. Je ne vois rien du tout.
CAL : Exactement.
RIA : Je ne comprends pas.
CAL : Eh bien, regarde. L'absence d'émotion est... aussi importante que la présence d'émotion. Maintenant, toi, tu as besoin de l'apprendre.
GILLIAN : Quand des femmes écoutent une victime de viol, elles expriment certaines émotions Elles rougissent, détournent les yeux, leurs épaules sont voûtées. Ces femmes ne montrent rien de tout ça..Elles ne montrent aucun réflecteur. Donc ils ne la croient pas.
RIA : Cela ne prouve rien.
GILLIAN : Lake a vécu avec elles pendant 3 ans et aucune d'elles n'a réagi. Elles savent que ce viol n'a jamais eu lieu.
Salle d'interrogatoire
CAL : Vous avez fait une fausse accusation
contre votre sergent. C'est un crime. Et il y a les autres femmes de votre peloton. Nous avons des policiers militaires prêts à intervenir. Si vos amies vous ont aidé à planifier ça, elles sont aussi coupables que vous ? Elles savent que vous mentez, n'est-ce pas ? C'est ce que je pensais. Fais arrêter ses camarades de peloton. Elles sont toutes complices.
LAKE : Non ! Ecoutez, elles n'ont ri... Elles n'ont rien à voir avec ça. C'était mon idée.
CAL : Le Sergent Scott ne vous a pas violée ?
LAKE : Non.
COMMANDANT HARRIS : Emmenez le soldat spécial Lake en garde à vue.
RIA : Comment avez-vous pu faire ça ? Vous savez à quel point c'est dur pour les femmes dans l'armée. L'armée commence tout juste à prendre ces accusations sérieusement. Il y a des victimes à l'extérieur qui ont besoin d'aide. Beaucoup. Vous devriez honte de vous.
LAKE : Honte ? J'ai peut-être menti mais j'ai fait ce qu'il fallait. Ok, j'essayais de protéger mon peloton. J'ai fait ce qu'il fallait. J'ai fait ce qu'il fallait !
Lightman Group - Salle d'étude
ELI : Mesdames, si vous pouviez attendre ici, je vous prendrais une à la fois.
RIA : Tu rejoues un de tes fantasmes préférés, Loker ?
ELI : J'étudie l'action psychologique des uniformes sur la crédibilité. Lightman voulait voir comment elles affectent la capacité des gens à remarquer des mensonges.
RIA : Les femmes en uniforme ?
ELI : J'adore mon travail. Comment ça se passe avec Lightman ?
RIA : Il n'est pas mon plus grand supporter.
ELI : C'est juste parce que tu es non instruite.
RIA : Pardon ?
ELI : C'est inné chez toi. Les quelques naturels que Lightman a croisé ont une chose en commun. Aucun diplôme. On ne t'a pas demandé de te concentrer sur les compétences verbales alors tu t'es concentrée sur le langage corporel.
RIA : Tu dis que je ne peux pas apprendre la science.
ELI : Je dis que tu n'as pas à le faire. Ça doit être irritant pour un homme qui a passé deux décennies à essayer de voir ce que tu vois depuis ta naissance.
RIA : Merci. Ça ne te ressemble pas.
ELI : Je n'ai jamais été avec une latine.
RIA : N'abuse pas.
Bureau de Gillian
CAL : Comment ça avance avec le joueur de baseball ?
GILLIAN : Les joueurs de base-ball jouent au base-ball. Boulette de poulet ?
CAL : Oh, non. Je ne mange jamais de viande que je ne peux pas voir. Non. Vraiment. Non. Tu n'as aucune idée de ce qu'il y a dedans.
GILLIAN : Regarde ça. Earl White participe au championnat d'Etat pour la troisième fois. Le gamin est sur la liste de tous les recruteurs NBA du pays, mais quand il est interviewé sur la possibilité de passer pro...
CAL : Mouvement du menton. Il est en colère.
GILLIAN : Très. Earl White devrait être au top. Pourquoi est-il secrètement en colère ?
CAL : Je repère les menteurs. Tu t'occupes des sentiments. Suis-moi. J'ai quelque chose pour toi. Ok, est-ce que tu mentirais pour rétablir un tort ?
GILLIAN : Ça dépend. Pourquoi ?
CAL : Lake a menti mais a ensuite dit qu'elle protégeait son peloton.
LAKE : J'ai fait ce qu'il fallait.
CAL : Elle l'a dit avec conviction et sans aucune trace de tromperie.
GILLIAN : Comment est-ce qu'accuser ton commandant de viol protège ton peloton ?
CAL : C'est ce que je me suis demandé. Ok, voici les entretiens individuels de ses camarades de peloton. Regarde ce qu'il se passe quand elles parlent du Sergent Scott.
Vidéo des femmes militaires :
Le Sergent Scott est un leader fort.
Je suis contente que le Sergent Scott soit aux commandes.
GILLIAN : Dégoût masqué.
CAL : Ouaip. La même chose à chaque fois.
GILLIAN : Elles savent qu'il n'a pas violé Sheila Lake mais elles ressentent un profond dégoût pour lui.
CAL : Ça m'a fait penser. Et si Sheila Lake n'avait pas menti sur tout ? Et si elle avait menti sur la victime, mais pas sur le crime ?
GILLIAN : Donc tu penses que le Sergent Scott a violé quelqu'un d'autre dans le peloton ?
CAL : Le rapport de harcèlement, la condamnation pour incendie criminel... les deux concordent avec le profil d'un violeur, non ? Et si la vraie victime avait trop peur de se faire connaître ?
GILLIAN : Alors Lake accuse le Sergent Scott pour rétablir un tort passé et pour protéger les autres femmes dans le peloton. Est-ce que tu penses que Scott a violé l'une d'entre elles ?
CAL : Non. Aucune d'elles ne montre de la peur.
GILLIAN : Ça aurait pu être quelqu'un qui a été transféré ou tué au combat.
RIAN : Je pensais qu'on en avait fini avec ce cas.
GILLIAN : Non. C'est possible que le Sergent Scott ait violé quelqu'un du peloton.
CAL : Encore ce rictus.
RIA : Ce n'est... Je n'ai pas dit...
CAL : Oh, regarde. Maintenant tu es embarrassée. Tu as toutes les raisons de l'être. Tu t'es trompée, n'est-ce pas ? Le Sergent Scott n'a pas violé S. Lake.
GILLIAN :Cal...
CAL : Quoi ? C'est elle qui fait des remarques méprisantes. Regarde son visage.
RIA : Comment vous faites pour travailler ici ?
CAL : Le Sergent Scott part dans 24 heures. Je veux que tu entres en contact avec le personnel militaire. Je veux l'historique de service du peloton tout de suite.
RIA : J'y vais.
CAL : Quoi ? Oh, quoi, maintenant tu commences avec moi ? Ne dis pas quelque chose
que tu regretterais. Et je l'ai vu.
Extérieur
GILLIAN : Est-ce que je peux avoir un muffin ?
ELI : Ah, non. Non, non, vous ne voulez pas ces muffins là. Ils sont horribles. Ils ont le goût des coussins du canapé sous des noix moisies dont grand-mère gardait dans ce vieux pot sur sa...
GILLIAN :Ok, ok. Entre toi et Lightman, une fille pourrait mourir de faim. Est-ce que tu as quelque chose ?
ELI : Ouais... J'ai vu des vidéos de Earl pour tenter d savoir ce qu'il y a derrière la colère. Rien pour l'instant, mais je suis arrivé à cette expression. J'ai regardé dans le livre des expressions et il y a des éléments du AU-4 et du AU-5. Mais ce n'est pas la colère.
GILLIAN : Non. Non. Est-ce qu'on peut sortir les stats complètes de Earl de l'année ?
ELI : Bien sûr. C'est quelle émotion ?
GILLIAN : Ce n'est pas une émotion.
Bureau de Cal
Télévision : Un peu plus tôt, le PDG Robert Rosiello a essayé de calmer les investisseurs après que les actions de Techspring soient tombées en dessous de la barre des résultats du 1er trimestre. C'est complètement inattendu. Je suis sûr que nous rebondirons au second trimestre.
CAL : Tu sais, pour un PDG, ce mec est un horrible menteur. Tu as parlé au personnel à Fort Meade ?
RIA : Aucune des femmes de la 23ème division n'est tombée au combat mais il y en a une qui a disparue. Rebecca Metz était sur la liste de la 23ème division en Afghanistan. Elle a disparu il y a quatre mois, peu de temps après le refus de son transfert.
CAL : Elle a essayé de changer de peloton ?
RIA : Ce n'est pas tout. Voici une copie du rapport anonyme de harcèlement contre le Sergent Scott. La même écriture.
CAL: Ils savent où elle se trouve ?
RIA : Non, mais le nombre de soldats disparus a doublé depuis l'invasion de l'Irak. Je doute qu'ils aient la main d'oeuvre pour jouer autant à cache-cache.
CAL : Elle a de la famille à Baltimore, non ?
RIA : Ouais.
CAL : Je déteste rater une réunion de famille.
Maison de Rebecca – Baltimore.
MR METZ: Bonjour ? Que puis-je faire pour vous ?
CAL : Nous cherchons votre petite-fille, Rebecca Metz ?
Mr METZ : Elle n'est pas ici.
CAL : Ça sonne bien. Ça vous dérange si je vous emprunte ça ?
MR METZ : Quoi ? Où allez-vous ?
CAL : A l'aide ! A l'aide !
REBECCA : Grand-père ? Grand...
CAL : A l'aide.
RIA : Sheila a admis avoir menti, mais elle a dit qu'elle essayait de protéger son peloton.
REBECCA : Je ne sais pas ce que ça a à voir avec moi.
CAL : Sheila n'a pas tout inventé. Nous savons pourquoi vous avez disparu.
RIA : Nous ne sommes pas ici pour l'armée. Nous voulons juste savoir ce qu'il s'est passé.
REBECCA : Je... n'avais jamais eu de problèmes avec le Sergent Scott aux Etats-Unis. Il n'était pas grande gueule ou brutal comme les autres hommes. Mais... mais le premier jour en Afghanistan, après le couvre-feu, il est venu dans ma tente.
CAL : Il vous a violé ?
REBECCA : Le sergent est en charge. Il est supposé te soutenir. Mon boulot est de dire oui. Oui, monsieur.
RIA : C'est arrivé plus d'une fois ?
REBECCA : Presque toutes les nuits là-bas... pendant des mois. Je ne pouvais plus le supporter. Quand nous sommes rentrés, j'ai juste...
RIA : Vous avez fui.
CAL : Vous devez venir avec nous. Votre peloton se redéploie demain. Vous ne pouvez pas laisser
l'armée envoyer ces femmes en Afghanistan...avec le Sergent Scott.
REBECCA : Je ne peux pas y retourner.
RIA : Et Sheila ? Elle a menti pour vous.
REBECCA : Je... Je ne peux pas.
RIA : Rebecca...
REBECCA : Non. Je...
CAL : Ok. Ok dans ce cas. Désolé d'avoir fait irruption.
REBECCA Que faites-vous ?
CAL : Je retourne à la base.
REBECCA : Mais...
CAL : Ok.
RIA : Comment est-ce que... Est-ce qu'ils nous ont suivi ici ?
CAL : Oh, non. Je les ai appelé.
REBBECA : Laissez-moi tranquille.
Prison de l'armée
RIA : Rebecca...
REBECCA : Je sais que vous avez appelé la police militaire.
CAL : J'espérais que vous parleriez, mais, ouais, ils étaient prêts à intervenir.
RIA : Rebecca, si vous nous racontiez...
REBECCA : Ne comprenez-vous pas ? Est-ce que vous avez une idée de ce que c'est que d'être une femme dans l'armée ? Vous êtes soit une chienne, soit une putain. Et ils attendent juste que vous échouiez, que vous admettiez que vous ne pouvez pas le faire.
CAL : Alors, allez en prison. Ça leur montrera. Soyez tout ce que vous pouvez être.
RIA : Vous avez peur. Vous avez toujours peur du Sergent Scott.
REBECCA : Je n'ai pas peur de lui.
CAL :Vous avez peur de quelque chose.
REBECCA : J'ai peur qu'ils ne me croient pas.
CAL : Ah, peu importe qu'ils vous croient. Ils me croiront. Appelle-moi plus tard ? Un film ?
Université
GILLIAN : Hey Earl. Merci de prendre le temps. Au fait, je suis une grande fan. Ça vous dérange ?
EARL : Oh, aucun problème.
GILLIAN : Je parie que ça vaudra beaucoup un jour.
EARL : Oh, ouais. Autographes, chaussures, figurines. Le basket pro, c'est un gros business.
GILLIAN : T'as vu le mouvement du menton ?
EARL : Quoi ?
ELI : Vous bougez votre menton vers l'avant. C'est un signe de colère.
GILLIAN : Vous le faites dès que vous parlez de votre carrière pro. Je pense que vous êtes furieux parce que vous savez que vous n'allez pas en avoir.
ELI : Hey, Earl, attrape. Nous avons vu ça avant aussi. Vous faites cette grimace presque à chaque fois que vous attrapez une passe ces jours-ci.
EARL : C'est de l'intensité.
GILLIAN : Non, en fait, c'est de la douleur. Les docteurs l'appellent le visage premier de la douleur. C'est universel. Alors qu'est-ce que c'est, Earl ? EARL / Tunnel carpien ? Arthrite ?
EARL : Ecoutez, vous savez combien d'heures j'ai passé à faire des lancers francs ? Je me démène sur un court depuis que j'ai 9 ans. J'élève mon frère, j'essaie de payer le loyer.. Un contrat pro allait changer tout ça. Mais vous connaissez quelqu'un qui engagerait une personne qui a de l'arthrite érosive ? Personne.
GILLIAN : Donc vous avez pris le pot-de-vin.
EARL : Ecoutez, j'aurais pu devenir pro juste après le lycée, mais l'Association Sportive avait besoin de son grand tournoi, alors je dois passer ma dernière année à jouer à du basket d'université pour rien. Ecoutez, le chèque de M. Taft était la seule paie que j'allais obtenir. Vous me dites que vous n'auriez pas pris l'argent ?
Base militaire
OFFICIER : J'ai dit au Commandant que tout était réglé. Le Sergent Scott est essentiel pour nos missions. Il est censé être dans un avion à 1 heure.
CAL : Si l'armée va mettre en danger la sûreté des femmes, ça doit être fait à l'heure, non ?
OFFICIER : L'officier Metz était portée disparue depuis 5 mois. Vous êtes sûr que son accusation est justifiée ?
CAL : Je vous dis qu'elle ne ment pas.
COMMANDANT HARRIS : : Sergent Scott. Je convoque la cour martiale à une audience sur l'article 32 la semaine prochaine. Défaites vos affaires, fils.
AVOCAT : Commandant Harris, mon client aimerait éviter tout délai inutile.
COMMANDANT HARRIS : Il veut plaider ?
SERGENT SCOTT : Notre mission sur la frontière pakistanaise est essentielle pour notre sécurité ici et j'ai une responsabilité envers mon peloton. Donc, oui, je suis prêt à plaider coupable pour la fraternisation.
RIA : Fraternisation ?
AVOCAT : Le Sergent Scott avait une relation consensuelle avec l'Officier Metz.
SERGENT SCOTT : Becky était ma petite-amie, Monsieur.
AVOCAT : Cette photo a été prise pendant la période durant laquelle... mon client aurait supposément violé l'Officier Metz.
COMMANDANT HARRIS : En avez-vous d'autres comme celle-ci ?
AVOCAT : Nous en avons plusieurs, Commandant.
COMMANDANT HARRIS : Vous affirmez toujours qu'elle ne ment pas ?
Salle audiovisuelle – The Lightman Group
CAL : Isole Rebecca Metz.
RIA :Il y a quelque chose qui ne va pas sur son sourire. Elle ne semble pas heureuse.
CAL : Zoome sur ses yeux. Sourcils relevés, rapprochés.
GILLIAN : Elle a peur.
CAL : Ouais, c'est un sourire de façade. Elle sourit mais ses yeux disent qu'elle a peur. Très peur.
GILLIAN : Peux-tu sortir les sourires de façade ?
RIA : Ouais.
GILLIAN : Miss Caroline du Sud ne peut pas montrer Sarah Palin a le même problème avec la presse. Rebecca Metz avec son chef de peloton.
RIA : C'est ça, elle ne veut pas être impliquée avec le Sergent Scott, mais c'est son commandant, elle doit faire ce qu'il dit.
CAL : Il veut du sexe, n'est-ce pas ? Elle se sent forcée de lui donner.
Elle ne peut pas dire non. Ce n'est pas mutuel. C'est du viol.
GILLIAN : Les psychologues de l'armée ont signalé plusieurs cas récents comme celui-ci. Ils l'appellent "viol par commandement". C'est comparable à du harcèlement sexuel, mais beaucoup plus extrême.
RIA : Quand ton patron te fait des avances, tu as peur de perdre ton travail. Mais si c'est ton chef de peloton, tu as peur de perdre la vie.
CAL :Le Sergent Scott redéploie ce soir, nous devons retourner à Fort Meade.
Base militaire - prison
REBECCA : Ils ne croiront pas que c'était du viol. Le Sergent Scott n'a jamais levé la main sur moi.
CAL : Peu importe s'il ne vous a pas attaquée physiquement. Vous aviez été contrainte.
REBECCA : Personne ne va le voir de cette façon. Je n'ai jamais dit non.
RIA : : Il était responsable de votre sécurité. Vous deviez vous sentir menacée.
REBECCA : J'étais terrifiée. Tous savaient que si tu t'opposais à lui, il te faisait conduire la tête.
RIA : Conduire la tête ?
REBECCA : Conduire le premier camion dans le convoi. C'est le plus vulnérable pour une bombe terroriste. Un ami est mort de cette façon. Je savais dès la première fois où il est venu dans ma tente que si je disais non, je conduirais la tête pendant un mois.
RIA : Alors vous l'avez fait. Vous n'avez jamais dit non ?
CAL : C'est ce que vous direz au Commandant Harris.
REBECCA : Il ne me croira jamais.
CAL : Bien sûr que oui. Nous vous mettrons sur un détecteur. Ils les adorent par ici.
REBECCA : Il ne le dira jamais de cette façon. Le Sergent ne m'a jamais fait conduire la tête. Et il le dira jamais qu'il aurait dû.
RIA : Elle dit vrai. Nous n'avons pas de preuve qu'il liait sa sécurité au sexe.
REBECCA : La vérité n'est pas suffisante pour ces gens.
Cal : Qui a dit quoi que ce soit sur la vérité ?
Salle d'interrogatoire
INTERROGATEUR : Est-ce que votre nom est Rebecca Metz ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Et êtes-vous un Officier de 1ère classe dans la 23ème division ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Aviez-vous une relation avec le Sergent Russell Scott ?
REBECCA : Non.
INTERROGATEUR : Officier Metz, laissez moi reformuler. Aviez-vous une liaison avec le Sergent Scott pendant que vous serviez en Afghanistan ?
REBECCA : Oui. Il me forçait à coucher avec lui.
SERGENT SCOTT : Nous avions une relation !
INTERROGATEUR : Il vous a ordonné de coucher avec lui ?
REBECCA : Non. Mais il était mon officier commandant, je n'avais pas le choix.
INTERROGATEUR : Avez-vous déjà refusé de coucher avec le Sergent Scott ?
REBECCA : Oui... une fois. Il m'a forcé à conduire le camion de tête pendant une semaine.
SERGENT SCOTT : C'est un mensonge.
COMMANDANT HARRIS : Si elle ment, le graphique monte au-dessus de la barre rouge là ?
C'est le plus vulnérable pour une bombe terroriste. Un ami est mort de cette façon. Je savais dès la première fois où il est venu dans ma tente que si je disais non, je conduirais la tête pendant un mois.
RIA : Alors vous l'avez fait. Vous n'avez jamais dit non ?
CAL : C'est ce que vous direz au Commandant Harris.
REBECCA : Il ne me croira jamais.
CAL : Bien sûr que oui. Nous vous mettrons sur un détecteur. Ils les adorent par ici.
REBECCA : Il ne le dira jamais de cette façon. Le Sergent ne m'a jamais fait conduire la tête. Et il le dira jamais qu'il aurait dû.
RIA : Elle dit vrai. Nous n'avons pas de preuve qu'il liait sa sécurité au sexe.
REBECCA : La vérité n'est pas suffisante pour ces gens.
Cal : Qui a dit quoi que ce soit sur la vérité ?
Salle d'interrogatoire
INTERROGATEUR : Est-ce que votre nom est Rebecca Metz ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Et êtes-vous un Officier de 1ère classe dans la 23ème division ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Aviez-vous une relation avec le Sergent Russell Scott ?
REBECCA : Non.
INTERROGATEUR : Officier Metz, laissez moi reformuler. Aviez-vous une liaison avec le Sergent Scott pendant que vous serviez en Afghanistan ?
REBECCA : Oui. Il me forçait à coucher avec lui.
SERGENT SCOTT : Nous avions une relation !
INTERROGATEUR : Il vous a ordonné de coucher avec lui ?
REBECCA : Non. Mais il était mon officier commandant, je n'avais pas le choix.
INTERROGATEUR : Avez-vous déjà refusé de coucher avec le Sergent Scott ?
REBECCA : Oui... une fois. Il m'a forcé à conduire le camion de tête pendant une semaine.
SERGENT SCOTT : C'est un mensonge.
COMMANDANT HARRIS : Si elle ment, le graphique monte au-dessus de la barre rouge là ?
C'est le plus vulnérable pour une bombe terroriste. Un ami est mort de cette façon. Je savais dès la première fois où il est venu dans ma tente que si je disais non, je conduirais la tête pendant un mois.
RIA : Alors vous l'avez fait. Vous n'avez jamais dit non ?
CAL : C'est ce que vous direz au Commandant Harris.
REBECCA : Il ne me croira jamais.
CAL : Bien sûr que oui. Nous vous mettrons sur un détecteur. Ils les adorent par ici.
REBECCA : Il ne le dira jamais de cette façon. Le Sergent ne m'a jamais fait conduire la tête. Et il le dira jamais qu'il aurait dû.
RIA : Elle dit vrai. Nous n'avons pas de preuve qu'il liait sa sécurité au sexe.
REBECCA : La vérité n'est pas suffisante pour ces gens.
Cal : Qui a dit quoi que ce soit sur la vérité ?
Salle d'interrogatoire
INTERROGATEUR : Est-ce que votre nom est Rebecca Metz ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Et êtes-vous un Officier de 1ère classe dans la 23ème division ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Aviez-vous une relation avec le Sergent Russell Scott ?
REBECCA : Non.
INTERROGATEUR : Officier Metz, laissez moi reformuler. Aviez-vous une liaison avec le Sergent Scott pendant que vous serviez en Afghanistan ?
REBECCA : Oui. Il me forçait à coucher avec lui.
SERGENT SCOTT : Nous avions une relation !
INTERROGATEUR : Il vous a ordonné de coucher avec lui ?
REBECCA : Non. Mais il était mon officier commandant, je n'avais pas le choix.
INTERROGATEUR : Avez-vous déjà refusé de coucher avec le Sergent Scott ?
REBECCA : Oui... une fois. Il m'a forcé à conduire le camion de tête pendant une semaine.
SERGENT SCOTT : C'est un mensonge.
COMMANDANT HARRIS : Si elle ment, le graphique monte au-dessus de la barre rouge là ?
C'est le plus vulnérable pour une bombe terroriste. Un ami est mort de cette façon. Je savais dès la première fois où il est venu dans ma tente que si je disais non, je conduirais la tête pendant un mois.
RIA : Alors vous l'avez fait. Vous n'avez jamais dit non ?
CAL : C'est ce que vous direz au Commandant Harris.
REBECCA : Il ne me croira jamais.
CAL : Bien sûr que oui. Nous vous mettrons sur un détecteur. Ils les adorent par ici.
REBECCA : Il ne le dira jamais de cette façon. Le Sergent ne m'a jamais fait conduire la tête. Et il le dira jamais qu'il aurait dû.
RIA : Elle dit vrai. Nous n'avons pas de preuve qu'il liait sa sécurité au sexe.
REBECCA : La vérité n'est pas suffisante pour ces gens.
Cal : Qui a dit quoi que ce soit sur la vérité ?
Salle d'interrogatoire
INTERROGATEUR : Est-ce que votre nom est Rebecca Metz ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Et êtes-vous un Officier de 1ère classe dans la 23ème division ?
REBECCA : Oui.
INTERROGATEUR : Aviez-vous une relation avec le Sergent Russell Scott ?
REBECCA : Non.
INTERROGATEUR : Officier Metz, laissez moi reformuler. Aviez-vous une liaison avec le Sergent Scott pendant que vous serviez en Afghanistan ?
REBECCA : Oui. Il me forçait à coucher avec lui.
SERGENT SCOTT : Nous avions une relation !
INTERROGATEUR : Il vous a ordonné de coucher avec lui ?
REBECCA : Non. Mais il était mon officier commandant, je n'avais pas le choix.
INTERROGATEUR : Avez-vous déjà refusé de coucher avec le Sergent Scott ?
REBECCA : Oui... une fois. Il m'a forcé à conduire le camion de tête pendant une semaine.
SERGENT SCOTT : C'est un mensonge.
COMMANDANT HARRIS : Si elle ment, le graphique monte au-dessus de la barre rouge là ?
CAL : C'est ça. La machine dit que c'est vrai.
SERGENT SCOTT : Ce n'est pas vrai !
CAL : Le détecteur dit que ça l'est.
SERGENT SCOTT : Je me fous de ce que la machine dit. Elle invente. Je ne l'ai jamais fait conduire la tête !
CAL : Vous ne l'avez pas fait conduire la tête ?
SERGENT SCOTT : Non !
CAL : Je pensais que tous devaient le faire. Vous ne lui avez jamais fait faire ?
SERGENT SCOTT : Je... je ne lui ai jamais fait conduire la tête ! C'est un mensonge !
AVOCAT : Sergent, vous n'avez pas à répondre.
CAL : Donc, tant qu'elle était dans une relation avec vous, elle n'avait pas conduit la tête. Est-ce que c'est vrai ?
AVOCAT : Sergent Scott...
CAL :Est-ce que c'est vrai, Sergent Scott ?
AVOCAT : Sergent Scott, ne...
CAL :Est-ce que c'est vrai, Sergent Scott ?
AVOCAT : Vous n'avez pas à répondre.
SERGENT SCOTT : Oui ! Oui, c'est vrai. Quoi ? Quoi ?
CAL : Sa sécurité était votre responsabilité. Vous avez échangé sa sécurité contre du sexe.
AVOCAT : Commandant Harris, mon client ne comprend pas...
COMMANDANT HARRIS : Si. Ce qu'il a fait n'était pas de la fraternisation. C'était du viol. Arrêtez-le en vertu de l'article 120.
SERGENT SCOTT : Vous ne savez pas de quoi vous parlez Je suis un soldat médaillé ! Je n'ai rien fait de mal !
CAL : Ouais, ça sonne juste.
Terrain de basket
EARL : Que voulez-vous ? Je suis déjà suspendu, ils m'enlèvent ma bourse, vous m'avez pris à la gorge.
GILLIAN : C'est vous qui avez pris le pot-de-vin. Le système est corrompu, Earl.
EARL Et que suis-je supposé faire ? Comment suis-je supposé m'occuper de mon frère ?
GILLIAN : J'ai entendu que vous aviez réussi votre examen d'économie de mi-trimestre.
EARL : Et alors ?
GILLIAN : Vous voulez votre diplôme. Donc j'ai convaincu le Dr Lightman de mettre nos honoraires sur un compte. Probablement pas assez pour 4 ans à Carver mais ça vous mènera au Maryland.
EARL : Et si je ne veux pas de votre argent ?
GILLIAN : Alors balancez-le. C'est votre choix.
Bureau de Cal Lightman
RIA : Comment est-ce qu'elle a fait ? Nous savons tous les deux que Metz mentait à propos de conduire le camion de tête. Comment a-t-elle déjoué le détecteur ? Valium ?
CAL :Ouais. Endors les nerfs. Rend muette la réponse émotionnelle.
RIA : Vous... vous l'avez drogué pour qu'elle puisse mentir ?
CAL : Ne jamais laisser les faits se mettre en travers de la vérité. Vous savez, je voulais...
RIA : Ouais, je sais. Merci.
CAL : Pour quoi ?
RIA : Vous aviez un petit sourire de gratitude. Quoi, vous êtes surpris ? Vraiment ? Le fait que je ne connaisse pas votre science ne signifie pas que je ne sache pas les choses.
CAL : Quand vous ne connaissez pas la science, vous ne voyez pas l'image entière. Les gens peuvent être blessés, vous savez ?
RIA : Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
CAL : Quoi ?
RIA : Honte. Quand vous avez dit que les gens étaient blessés, vous avez montré de la honte.
CAL : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
RIA : Vous mentez.
CAL : Habituez-vous y.
Écrit par arween